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23 nov. 2010

Mattel arrive dans la danse...

1979, L'Intellivision, abréviation d’Intelligent Television, est développé par la division électronique de Mattel, une filiale formée spécialement pour le développement des jeux électroniques. La mise en marché expérimentale de la console a eu lieu à Fresno en Californie avec au total quatre jeux disponibles. C’est la première console de jeux 16 bits du marché permettant d’animer de manière « convaincante » les personnages de ses jeux vidéo. Une technique d'affichage que de nombreux titres reprendront par la suite d’ailleurs. Chaque jeu Intellivision est fourni avec deux caches plastiques qui recouvrent les manettes pour y afficher des instructions. 


Campagne de publicité Mattel

1980, L'Intellivision sort dans l'ensemble des États-Unis  au prix de 299$ et avec le jeu Las Vegas Blackjack. Bien que ce ne soit pas le premier système vidéo-ludique dans un marché déjà très concurrentiel,  c'était le premier qui constituait une menace sérieuse face à la domination d'Atari. Une campagne de publicité animée par l'acteur George Plimpton comparait impitoyablement les possibilités de l'Atari 2600 à celles de l'Intellivision.


La première année, Mattel vendit 175 000 consoles et accrût sa bibliothèque de 19 jeux.  À cette période, tous les jeux Intellivision sont développés par des sociétés extérieures. 


Mattel constitue alors son propre groupe interne de développeurs pour augmenter sa rentabilité grâce aux marges plus importantes sur le logiciel. Leur identité et leur lieu de travail sont gardés secrets afin de ne pas se faire voler les idées ainsi que les développeurs eux mêmes.  Leur nom de code public sera « Blue Sky Rangers ».

Les "Blue Sky Rangers" au CGE 99 ci-dessous.


1981, L'Intellivision est  le premier système à utiliser le « haut débit » de l’époque. General Instrument (fabricant du processeur de l'Intellivision) fait équipe avec Mattel pour sortir le « play cable », un dispositif qui permet le téléchargement des jeux Intellivision par l'intermédiaire du réseau de la télévision par câble.











1982, Plus de deux millions de consoles sont vendues, faisant gagner à Mattel 100 millions de dollars de bénéfices. L’intellivision est introduite officiellement en France. C’est la première et dernière année record pour Mattel. 

Les éditeurs de jeux comme  Activision, Coleco et Imagic commencent à sortir des jeux pour l'Intellivision. La plupart des titres se sont vendus à plus d'un million d'exemplaires chacun. 

Mattel présente un nouveau périphérique innovant, l'Intellivoice. C'était un dispositif de synthèse vocale qui produisait de la parole pour des jeux conçus pour ce périphérique.





Mattel promet une mise à jour imminente, permettant à la console de migrer vers le monde des ordinateurs. Toutefois la mise à jour s'avére chère à développer et à produire, Mattel freine son développement ayant pour conséquences les poursuites judiciaires intentés par la « Securities and Exchange Commission » du gouvernement des États-Unis pour « non production » de cette mise à jour.

Mattel s’exécute suite au jugement et met le clavier en vente par correspondance, son nom est le Blue Whale. Quatre mille unités sont produites.






1983, Mattel lance une campagne de rappel du Blue Whale, quelque fois appelé Intelliputer, la raison est que l'unité était trop chère à produire et à maintenir, les ingénieurs viennent de trouver une alternative plus économique.  C’est la naissance du « système informatique de divertissement (ECS) »,  beaucoup plus petit, plus facile à produire. Le Blue Whale et l’ECS sont incompatibles, Mattel propose alors aux propriétaires du Blue Whale un échange contre l’ECS.

En parallèle de l’ECS, Mattel fait face à des retours en maintenance de sa console, la cause majeur est la manette dont les boutons latéraux sont très rigides et fixées à la console. Ce défaut de conception, très courant à l'époque, oblige malheureusement l'envoi de l’ensemble du contenu de la boîte en cas de défaillance d'une seule manette.


Mattel réagit et lance l’Intellivision II, la console à été repensée afin d’avoir des joysticks détachables grâce au nouveau boîtier, plus un commutateur permettant de jouer aux jeux de l’Atari,  ainsi qu’un clavier musical pour l'ECS. 


Malgré toutes ces innovations, Mattel doit licencier une partie de ses effectifs, la concurrence fait rage (Colecovision en 1982, Atari 5200 et Vectrex en 1983), et les prémices du crash de l’industrie du jeu video commence. Mattel suite au licenciement réagit, l’Intellevision qui  fut lancée à 150$ est maintenant proposée à 69$. 


Mattel tente une approche en urgence d’un nouveau marché, celui des micros ordinateurs, ils sous-traitent le projet auprès de Radofin Electronics basé à Hong-Kong. Sous le marque Mattels Electronics, l’Aquarius puis l’Aquarius II voient le jour,  des micro-ordinateurs  aux performances médiocres pour l’époque, ils utiliserons une version dédié du « Bacsic » de chez Microsoft. Malheureusement, trois mois après leurs lancements, l’échec cuisant les incite à fermer la branche. Radofin Electronics tentera de continuer l’aventure mais sans succès.


1984, Mattel Electronics signale des pertes s’élevant à plus de 300 millions de dollars. Mattel est la première grande victime du crach et doit se résoudre à fermer la division.

La même année, Terry Valeski achète tous les droits de l'Intellivision et des logiciels de Mattel, ainsi que le stock. Il constitue une nouvelle compagnie, baptisée INTV Corp., lui permettant de continer les ventes le temps de développer l'INTV III. Cette console est une réactualisation cosmétique de la première console Intellivision, elle sera renommée par la suite Super Pro System. 

1991, INTV Corp. continue de vendre des consoles et de développer des jeux, mais doit fermer définitivement ses portes.


Au total c’est plus de 3 millions de consoles Intellivision qui furent vendues sur une période de 12 ans, accompagné d’une ludothèque de 125 jeux et malgré ce que pouvait dire George Plimpton dans la publicité ci-dessus, Mattel est sortit de la danse bien avant Atari, comme quoi il ne faut jamais s'emballer!

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